Fredy Aeberli

Données personnelles

Parcours professionnel et biographie

Membre du Parti du travail zurichois, puis probablement de la Ligue marxiste révolutionnaire (LMR).

Aeberli travaille dans une imprimerie de petite taille qui fait faillite en 1975. Deux ans plus tard, il travaille comme secrétaire de la section zurichoise.

Fédération suisse des typographes

CS-ZH: 1968-1983. CC: 1975-1984. SC: 1984-1988.

Remplace Hans Spoerri au poste à mi-temps du secrétariat de section en septembre 1977 (votation générale, 770 voix contre 115). Dans le bulletin de section, il remercie ses collègues de l'avoir élu en soulignant que la faillite de l'imprimerie dans laquelle il travaillait l'aurait contraint à quitter la Fédération, son engagement syndical antérieur l'empêchant de trouver une place dans le secteur.

En 1982, Aeberli se présente à la présidence du SLP contre Erwin Gerster, président central depuis 1967. 733 bulletins falsifiés en faveur d'Aeberli son retrouvés et le comité central dépose une plainte pénale. Aeberli est accusé d'avoir falsifié les bulletins et arrêté à son domicile. Il est maintenu en détention provisoire pendant huit jours. Le juge d'instruction, membre de l'UDC, Jörg Hans Rössler, fait intervenir un graphologue dont l'expertise semble douteuse.

Dans la même affaire, Roland Kreuzer est mis en cause et détenu trois jours. Il est mis hors de cause.

A sa sortie de détention provisoire, Aeberli donne une conférence de presse dont le contenu est largement repris dans la Wochenzeitung.

D'après le procès-verbal du CC de la section genevoise auprès duquel Aeberli vient témoigner après se libération, une lettre anonyme aurait été adressée à l'avocat d'Aeberli. «Elle explique qu'il n'y a pas eu de complot comme le prétendait un temps Monsieur Gerster [ces deux mots barrés], mais que l'auteur de la falsification voulait donner une gifle à l'extrémiste de gauche Aerberli. Il estime qu'il a atteint son but puisqu'il n'est pas élu. Il considère que ce n'est que justice puisque Aeberli a fait beaucoup de tort avec son ordre de grève. [...] Il déclare avoir grossièrement falsifié 750 bulletins grossièrement pour que cela soit trouvé. Il donne les lieux d'expédition des envois et dix exemples de signatures.»

Aeberli est complètement blanchi en août 1983 à la suite de l'intervention d'un graphologue allemand. La lettre anonyme n'est jamais mentionnée.

Il est engagé en 1984 comme secrétaire central et licencié cinq ans plus tard le 29 avril 1989. Selon le rapport annuel, rédigé par Christian Tirefort «la communication de ce CCT détérioré la veille de l'ouverture des négociations pour un CCT harmonisé SLP/USL-ASAG a conduit le CC à blâmer le co-auteur F. Aeberli. Cette affaire et quelques autres "désobéissances" qui suivirent ont provoqué la rupture avec effet immédiat entre ce secrétaire central et le Comité central lors de la séance du 29 avril 1988.» (RA 1987-1988: pp. 15) Dans le même rapport, on peut lire que: «Il y a huit ans, 18 emplois à plein temps exécutaient le travail pour 17943 membres répartis dans 29 sections. En avril 1988, nous ne sommes plus que 11 pour 15428 adhérents et 27 sections. Immédiatement après, le responsable de ce dégraissage et "son" employé [il s'agit de Roland Looser, p. 17] quittent le bateau!» (pp. 17-18)

La section zurichoise critique vivement le licenciement d'Aeberli: «Gewerkschaftskultur», die wir nie akzeptieren werden, widerspiegelte der Rausschmiss von Fredy Aeberli als Zentralsekretär, der unsere Sektion besonders getroffen hat. Es sei hier festgehalten, dass diese Art der Konflitlösung einer Bewegung, die zukunftsweisend sein sollte, schlecht ansteht.» (RA-ZH 1988)

Au secrétariat central, il succède à Ernst Mezenen dont il avait demandé la destitution en 1968.

À la présidence zurichoise, il succède à Robert Bietenholz et Martin Ueblehart lui succède en 1984 avec Roland Kreuzer comme vice-président.

Sources



Tags: FST, FST Zurich, Comité central, Président de section, Secrétaire de section, Salariés

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